Une nouvelle étude de l’ECFR révèle les politiques de coopération du Portugal
Les portugais estiment que le sort de leur pays est inextricablement lié à celui de l’Union européenne
Introduction
Dans le contexte du Brexit, la montée des partis anti-européens, de l'illibéralisme et des nationalismes, le paysage politique portugais – généralement pro-européen – demeure exceptionnellement stable. Alors que le pays se prépare aux élections législatives le 6 octobre, le débat électoral est dominé par des questions comme le changement climatique, le développement économique et la stabilité politique. Bien que le pays ait montré quelques signes d’euroscepticisme ces dernières années, il n'a pas réagi comme d'autres États membres de l'UE l'auraient fait ; il ne s'est guère demandé si l'UE a exagéré, si elle devrait être reconceptualisée comme une Europe des nations souveraines ou si une approche fondée sur la nation serait plus appropriée dans un environnement international hautement concurrentiel. Afin d'expliquer ce qui rend le Portugal si différent et de tirer des leçons pour le reste de l'UE sur la manière dont le pays mène le débat sur son avenir, l'ECFR a mené une enquête basée sur le sondage YouGov auprès de 1 000 personnes au Portugal durant la première semaine de septembre 2019. Ce rapport, rédigé par Susi Dennison, chercheuse et directrice du programme European Power de l’ECFR, et Livia Franco, Professeur à l’IEP-UCP, analyse les données du sondage et révèle ce que ces résultats impliquent au sujet des perceptions du Portugal sur l'UE et le monde. Les principaux résultats sont les suivants : Au sujet de l'Union européenne :
Sur les perspectives d'avenir :
Au sujet des nouvelles menaces :
Au sujet de la corruption :
Alors que le Portugal se rend aux urnes, il sait qu'il a besoin de l'UE et s'est donc détourné du message des partis nationalistes et eurosceptiques. Indépendamment des résultats des élections, le prochain gouvernement portugais continuera à donner la priorité au multilatéralisme. Ce rapport explique que le Portugal considère la politique de l'UE essentiellement sous l'angle de la coopération internationale et les autres Etats membres peuvent compter sur lui pour être un partenaire actif dans le renforcement de l'autonomie stratégique européenne dans les années à venir – ce qui sera probablement une priorité clé pour le nouveau Haut représentant de la politique étrangère et de la sécurité. Le Portugal aidera certainement l'Union à poursuivre cet objectif lorsqu'elle assumera la présidence du Conseil de l'UE au premier semestre 2021. Le rapport souligne que les électeurs portugais souhaitent que les nouveaux dirigeants des institutions de l'UE donnent la priorité à l'unité et à la cohésion européennes dans les années à venir. Comme le montre ce sondage, cela se reflète dans leur attitude à l'égard des questions de politique étrangère telles que les liens du Portugal avec l'UE après le Brexit ou les risques d'un effondrement de l'UE. -FIN- Presse : Pour les demandes d'interviews, veuillez contacter la directrice des communications de l'ECFR, Ana Ramic : [email protected] T: +49 (0) 30 3250510-27 M: +49 (0) 151 65114216, ainsi que l’équipe de communication de l'ECFR : [email protected]. Pour Lívia Franco : [email protected] ou T : +(351)960 000 025. A propos des autrices : Susi Dennison est chercheuse et directrice du programme Europe Puissance de l'ECFR. Ses travaux portent sur les questions relatives aux politiques de cohésion pour parvenir à une politique étrangère et de sécurité commune de l'UE. Elle a dirigé le projet « European Foreign Policy Scorecard » de l'ECFR pendant cinq ans ; depuis le début de cette année, elle supervise les recherches du projet « Unlock Europe´s majority » de l'ECFR. Lívia Franco est professeure et chercheuse à l'Institut de sciences politiques de l'Université catholique portugaise (IEP-UCP). Ses travaux portent sur la politique internationale contemporaine, les questions de sécurité et de défense ainsi que les études sur la démocratie. Depuis 2010, elle est chercheuse associée de l'ECFR sur le Portugal. A propos de l'ECFR : L’ECFR est le premier centre de recherche et d’influence (think-tank) paneuropéen l'objectif est de promouvoir à travers l’Europe le développement d’une politique étrangère européenne intégrée, cohérente et efficace. Avec un réseau de bureaux dans sept capitales européennes, plus de 60 personnes originaires de plus de 25 pays différents et une équipe de chercheurs associés dans les 28 États membres de l'UE, l’ECFR est idéalement placé pour fournir des perspectives paneuropéennes sur les principaux défis et choix stratégiques auxquels les Européens sont aujourd'hui confrontés. L’ECFR est un organisme indépendant et financé par diverses sources. Pour plus de détails, veuillez visiter le site : www.ecfr.eu. L’ECFR ne prend pas de positions collectives. Ce rapport, comme toutes les publications de l’ECFR, ne représente que le point de vue de ses auteurs.
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L'ECFR ne prend pas de position collective. Les publications de l'ECFR ne représentent que les opinions de leurs auteurs.