L’ombre de l’ordo-libéralisme : l’approche allemande de la crise de l’euro

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L’approche allemande de la crise de l’euro : Pourquoi il importe peu à l’Allemagne d’être impopulaire ?

Avec le feu vert de l’UE à un second bail-out pour la Grèce, un délicat équilibre fait l’objet de toutes les attentions : l’équilibre entre la demande pour une plus grande orthodoxie budgétaire et ceux considérant la flexibilité comme condition de croissance.

Berlin pense que la seule solution à la crise est une solution allemande, avec de l’orthodoxie budgétaire.Berlin considère également qu’elle a le pouvoir d’imposer ses vues. L’accord de janvier sur la préparation d’un nouveau traité visant d’abord à durcir la politique fiscal de l’Euro-zone montre que les positions allemandes l’emportent sur les compromis.

Mais – avec une Allemagne critiquée pour son inflexibilité sur le rôle de l’ECB, sa position sur les Eurobonds, son austérité et les changements de traités – pourquoi Madame Merkel reste t-elle sur une ligne aussi dure ?

Dans un nouveau paper ECFR « The long shadow of ordoliberalism : Germany’s approach to the euro crisis », Sebastien Dullien et Ulrike Guérot donnent des éléments de réponse

  • La rigidité allemande n’est pas seulement liée à un problème d’intérêt national et au douloureux souvenir de l’’hyperinflation vécu sous le régime de Weimar.Celle-ci s’explique aussi par la confiance répandue des allemands dans les piliers du succès économique de leur pays, et que démontre le succès historique enregistré récemment.
  • L’austérité proclamée n’est pas simplement une manière de faire la leçon aux autres.Elle assure la construction des fondations d’une croissance économique durable (et les Allemands justifient ce point de vue par leur expérience de l’après guerre et de la réunification allemande). Et il n’y a pas de négociation possible sur cela.
  • Les critiques contre une austérité jugée excessive et les demandes de renégociation d’un nouveau traité fiscal tomberont dans l’oreille des sourds.Il serait plus avisé de demander des programmes d’investissement et une croissance pan-européenne, avec des pouvoirs de taxation et de dépense accrus au niveau européen.

 

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« L’opinion publique allemande pensent qu’un politique dure d’austérité est le meilleur moyen de briser le cycle de dette et la menace de l’insolvabilité, réassurer le secteur privée et ainsi déclencher un croissance durable et naturelle. Discuter de ces points ne changera par leur opinion sur ce sujet. » Sebastien Dullien

« Même un changement au gouvernement l’altérera pas l’engagement de l’Allemagne dans la voie de l’austérité. Le reste de l’Europe doit comprendre cela et trouver d’autres domaines de compromis, comme la mise en place d’un échéancier pour équilibrer les budgets. » Ulrike Guérot.

 

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