Les peurs sécuritaires : ce qui empêche les Européens de dormir la nuit

La compétition entre grandes puissances façonne de plus en plus l’environnement de sécurité des Européens, tandis que d’autres menaces progressent également, du

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La compétition entre grandes puissances façonne de plus en plus l'environnement de sécurité des Européens, tandis que d'autres menaces progressent également, du terrorisme aux cyberattaques, en passant par le changement climatique.

Dans un nouveau rapport publié aujourd'hui, Les peurs sécuritaires : ce qui empêche les Européens de dormir la nuit, l’ECFR présente les résultats et l’analyse d'une enquête sur les perceptions de la sécurité de chacun des États membres de l'Union européenne (UE).

Les résultats révèlent que les États membres sont assez unis dans leur compréhension des menaces – notamment les migrations, le terrorisme, les changements climatiques et les cyberattaques – mais divergent considérablement quant à la vulnérabilité qu'ils ressentent face à ces menaces. La myriade de différences entre eux n'est pas seulement une question de géographie ou de taille – l'Allemagne et la France, par exemple, se situent aux antipodes du spectre, la France se sentant résiliente, là où l'Allemagne se sent vulnérable.

Malgré sa volonté de faire face à toutes les menaces évoquées dans le rapport, l’UE est, en quelque sorte, devenue son propre pire ennemi. Comme le notent les auteurs, « les réponses sur les préoccupations liées à l'immigration mettent en évidence que ce sont les implications politiques de la crise migratoire…plutôt que les migrations elles-mêmes qui menacent désormais l’UE. »

Dans l’immédiat, le défi pour l'UE est de rester unie tout au long du sommet de l'OTAN cette semaine à Bruxelles ; par la suite, ce sera « en adoptant une approche plus flexible et à plusieurs vitesses de leur sécurité [que] les Européens pourraient commencer à se doter de capacités stratégiques autonomes ».

Note aux éditeurs :

Susi Dennison est la directrice du programme Europe Puissance à l'ECFR, qui se concentre sur la stratégie, la politique et la gouvernance de la politique étrangère européenne, en ce moment difficile pour l'ordre multilatéral. Elle s'intéresse particulièrement aux droits de l'homme, à l’Etat de droit, ainsi qu'à la réponse de l'UE à la crise des réfugiés. Elle a dirigé le Scorecard de la politique étrangère de l'ECFR pendant cinq ans et a travaillé avec le programme MENA sur l'Afrique du Nord.

Ulrike Esther Franke est chercheuse à l'ECFR depuis septembre 2017, lorsqu'elle a rejoint la New European Security Initiative, travaillant sur la politique étrangère et de défense allemande et les technologies militaires émergentes telles que les drones et l'intelligence artificielle.

Pawel Zerka est le coordinateur du programme Europe Puissance. Il a rejoint le bureau de Paris de l'ECFR en août 2017. Avant cela, il travaillait comme expert et responsable de programmes auprès de deux grands think tanks polonais, WiseEuropa et demosEUROPA-Center for European Strategy. Il a coordonné plusieurs projets de recherche internationaux analysant l'impact de la crise économique de 2008 sur les relations UE-Amérique latine, comparé les expériences de la mondialisation de la Pologne, de la Suède et de l'Espagne et évalué les perspectives de la coopération polono-allemande sur les questions européennes.

Pour toute demande d'interviews, veuillez contacter la directrice de la communication de l'ECFR, Ana Ramic : [email protected] T: +49 (0) 30 3250510-27 M: +49 (0) 151 65114216; ou l'équipe communication de l'ECFR : [email protected].

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