European Foreign Policy Scorecard 2012

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Introduction

Alors que les dirigeants des 27 pays membres de l’UE retrouvent leurs capitales respectives suite au dernier sommet de crise à Bruxelles, le malaise européen apparait désormais au grand jour.

Jadis perçue comme acteur essentiel de la résolution des problèmes internationaux, l'Europe peine désormais à faire entendre sa voix. Elle est devenue au contraire au fil des mois un sujet de préoccupation pour ses partenaires internationaux.

L’ECFR publie le 1er février la deuxième édition de son rapport pionnier intitulé European Foreign Policy Scorecard 2012.

Le rapport inclut cette année, en sus d’une appréciation globale de la performance européenne en matière de politique étrangère, une répartition des 27 pays membres en pays ‘pionniers’ et pays ‘suiveurs’ sur telle ou telle question particulière. Le Scorecard rend compte de l'impact de la crise de l'euro, des révolutions arabes et de l’importance croissante prise par l'Allemagne en Europe sur la capacité des européens à promouvoir leurs intérêts dans le monde.

  • Le soft power européen a été affecté par la crise de la zone euro. Si l’édition 2011 du Scorecard signalait que l’Europe était distraite par la crise, l’édition 2012 met en évidence un affaiblissement de l’attrait qu’elle exerce sur les pays candidats ou ceux qui souhaitent reproduire son modèle d'intégration.
  • La crise a également limité la capacité de l'Europe à réagir aux révolutions arabes, qui constituent peut-être l'évènement géopolitique le plus important dans le voisinage européen depuis la chute du Mur de Berlin.
  • Dans le passé l'Allemagne laissait souvent la France et la Grande-Bretagne prendre les devants en matière de politique étrangère. Le Scorecard 2012 qualifie cependant l’Allemagne de pays « leader » dans davantage de domaines que les autres grands pays européens. Toutefois, l’Allemagne reste caractérisée de pays « à la traîne» sur un certain nombre de dossiers, comme l'intervention en Libye, symptôme d'une tendance accrue à la poursuite de ses intérêts propres.
  • De nouveaux leaders en politique étrangère émergent actuellement: la Suède est caractérisée de pays « leader » dans onze domaines (davantage que l'Espagne et l'Italie réunis). La Pologne, quant à elle, assume une position de « leader » dans huit de ces domaines.

 

Voici les conclusions du Scorecard 2012 dans les six domaines d’analyse choisis :

  • Chine  (Note d’ensemble: C)– L’Europe espérait renforcer ses relations avec la Chine en 2011 mais la crise de la zone euro a donné l’avantage à cette dernière face à des nations européennes en lutte pour préserver leurs marchés, leurs investissements et leurs positions extérieures respectives.
  • Moyen Orient et Afrique du Nord (C+)– Le printemps arabe a certes pris tout le monde de court mais les Etats européens ont, jusqu’ici, échoué à allouer « l’argent, la mobilité des biens et des personnes » nécessaires. La réponse à la crise libyenne souligne les divisions européennes et l’absence d’une approche commune de long terme pour la région.
  • Russie (C+) – Les rapports avec la Russie témoignent d’une unité d’approche sans précédent des Etats membres dans leur rapport avec Moscou. Cela se traduit par des résultats concrets, notamment dans le domaine commercial. Le retour au pouvoir imminent de Vladimir Poutine risque cependant de compliquer les choses.
  • Les Etats-Unis(B-) – La politique américaine en Libye a montré que l’Europe pouvait jouer un rôle international et dynamique et coopérer avec les USA. Mais le conflit libyen a aussi révélé les insuffisances capacitaires des Etats européens à l’heure où les USA se tournent vers l’Asie.
  • Europe élargie (C+) – Si l’UE a obtenu des avancées considérables dans le domaine de l’élargissement aux Balkans occidentaux, les rapports avec la Turquie, acteur régional clef, se sont toutefois dégradés. Les progrès dans le cadre du Partenariat Oriental ont en revanche été très limités.
  • Questions multilatérales et gestion des crises(B) – Dans ce domaine, l’obtention d’un accord juridiquement contraignant sur la réduction des émissions de CO2 à Durban fait partie des succès relatifs obtenus par les Etats membres. Mais les efforts menés pour stabiliser la zone euro ont relégués ces succès au second plan.

 

Cliquez ici pour un PDF sur le Scorecard de l’ECFR European Foreign Policy Scorecard 2012

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Contacts :

Contacts principaux:Hans Kundnani au +44 7826 844 124; Justin Vaïsse – [email protected] +1 202 758 4011 (notamment pour les relations UE/USA)

Chine:Jonas Parello-Plesner +44 7787 431 820; François Godement +33 611 727 544; Alice Richard +44 7786 008 726

Russie :Jana Kobzova+44 7786 008 683; Andrew Wilson +44 7920 421 066

Europe élargie:Dimitar Bechev +359 2421 4052

Questions multilatérales et gestion des crises:Richard Gowan +1 917 975 6629

Service de Presse:[email protected] +44 20 7227 6860.

 

Tous les adresses e-mails de l’ECFR sont formées de la manière suivante : pré[email protected]   

 

Revue de presse indicative – Scorecard 2011

  • « Une expérience pionnière dans le domaine des relations internationales », Foreign Affairs
  • « Un excellent rapport », Le Monde
  • « La première évaluation transparente de la politique étrangère européenne », Der Spiegel
  • « Un excellent compte-rendu de ce que l’UE tente d’accomplir et de tout ce que cela implique », New York Times.

 

Le Scorecard de la politique étrangère européenne est un projet de recherche innovant qui fournit chaque année une appréciation globale de la performance européenne en matière de politique étrangère.

 

 

L'ECFR ne prend pas de position collective. Les publications de l'ECFR ne représentent que les opinions de leurs auteurs.