BCM sur la crise des réfugiés

Avec Mattia Toaldo et Karim Ben Cheikh

Guests

Mattia Toaldo, Policy Fellow à l'ECFR

Karim Ben Cheikh, Chargé de mission au Centre d’analyse, de prévision et de stratégie 

Chaired by

Manuel Lafont Rapnouil, directeur du bureau de Paris de l'ECFR

La crise des réfugiés n’a pas baissé en intensité avec l’arrivée de l’hiver, et le mois d’octobre a vu à lui seul l’arrivée en Europe d’autant de personnes que sur l’ensemble de l’année 2014. L’Europe peine à trouver une stratégie viable pour faire face à des chiffres sans précédents, et propose un mélange entre des politiques qui fonctionnaient avec des chiffres inférieurs (telles que les accords avec les pays africains pour le rapatriement rapide de migrants illégaux) et des politiques qui répondent aux opinions publiques nationales de plus en plus inquiétées par « l’invasion » de centaine de milliers d’étrangers venant de « pays islamiques ». 

Le sommet de La Valette et le conseil de l’Union européenne (UE) sur les migrations mi-novembre ont confirmé et consolidé les politiques européennes actuelles, mais celles-ci ne pourront être que partiellement efficaces si elles négligent les enseignements tirés de la Libye. Par exemple, les politiques basées sur l’accueil des réfugiés tout en rejetant les migrants économiques, sans leur offrir les moyens juridiques de se rendre en Europe, ne feront que les encourager à se déguiser en réfugiés ou à se déplacer par voies souterraines. Le rapport  met également en garde contre une accentuation de la création de « points chauds » si ceux deviennent, comme cela est déjà devenu visible en Sicile, de simple « centres de rejets ».

La Libye, en tant que pays de transit le plus ancien et deuxième plus large des migrations vers l’Europe est une bonne étude de cas. L’ECFR a publié la semaine dernière une note politique sur « Les migrations par la Libye; au-delà de la crise ». Le rapport tire des enseignements du cas libyen et émet quelques recommandations pour la politique européenne en Libye, ainsi que pour la réforme de la politique globale de l’UE sur les migrations, basées également sur l’étude de cas de la Libye.

 

C’est pour discuter de ce papier et tirer des conclusions du sommet de La Valette que Mattia Toaldo et Karim Ben-Cheikh animeront ce BCM organisé par le bureau de Paris de l’ECFR.